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DE GUSTAVE FLAUBERT.

mylord anglais. Mallarmé l’a réimprimé avec une préface dans laquelle ton oncle est loué.

C’est demain la « Fête du Pays », et il y a contre le mur de la cour une belle affiche jaune promettant « tous les plaisirs que l’on peut désirer ». De leur côté messieurs les restaurateurs s’engagent à fournir « tout le confortable désirable ». Mais s’il fait demain le temps d’aujourd’hui, la foule ne sera pas nombreuse. Le vent souffle violemment, un air glacial règne sur nos bords, et le ciel donne une lumière blanche et triste.

Malgré tout, je ne suis pas triste, bien que je regrette mes deux compagnons. Parlez-vous de moi souvent ?

J’ai écrit une page, et ce soir, j’en aurai préparé trois autres.

Voilà tout, pauvre chérie. Je n’ai plus rien à te dire si ce n’est que je t’aime bien fort et songe à toi dans ma solitude.

Vieux
t’embrasse.

[…] J’ai reçu ce matin une lettre de Mlle de Chantepie que je croyais morte ; c’est pour me parler de Mme Sand. Et puis une autre lettre de l’éditeur Conquet qui me demande l’autorisation de publier mon portrait. Je m’empresse de lui refuser cette faveur.

Allons, encore un bécot, pauvre chat. Bonne santé, bon courage et surtout un incommensurable mépris pour On.