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DE GUSTAVE FLAUBERT.

s’efface, il en reviendra un autre plus large, et la bourrasque sera finie.

En allant hier dîner chez nos bons amis de Saint-Sever (où je croyais trouver G. Pouchet qui n’a point comparu), j’ai fait 1o une visite à Mme Censier (en reconnaissance de celles qu’elle nous a faites l’été dernier) ; 2o j’ai contemplé un reposoir, rue Haranguerie, et 3o assisté au retour des courses ! Spectacle pitoyable ! Quelle triste ville que Rouen ! nom d’un nom ! quelle piètre localité !

Mon Moscove m’a écrit une lettre charmante où il me charge de présenter ses meilleurs souvenirs à Mme Commanville et à son mari. Il y a ici, pour vous, un billet annonçant la naissance d’un enfant de M. Lezéleuc de Kerouara ; l’enfant est une fille, Yvonne, nom chic !

Et voilà tout, pauvre chat ! Je me baigne dans la rivière tous les soirs, puis je dîne en compagnie de Julio, tout en continuant à retourner mes phrases. Ta Nounou travaille raide et t’embrasse tendrement.


1589. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, samedi, midi [1er juillet 1876].

Je suis content d’apprendre le mariage de cette bonne Fanny[1] et, comme à toi, cette nouvelle m’a causé « une vive impression » (style facile vous épargnant la peine de chercher les mots et de

  1. Fanny Egberg, qui venait d’épouser le baron Davoust, parent du maréchal.