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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Il est temps d’aller me plonger dans la Seine. Si ça pouvait me faire dormir ! Mais j’ai le bourrichon monté. La nuit, les périodes qui roulent dans ma cervelle, comme des chars d’empereur romain, me réveillent en sursaut par leurs cahots et leur grondement continu.

Allons, encore un baiser bon de

Ta nounou.

1590. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset], samedi, 5 h et demie [8 juillet 1876].
Pauvre Loulou,

Je me doutais bien que tu ferais un voyage pénible jeudi, à cause de l’extrême chaleur, et que ma poulotte arriverait quasi liquéfiée dans la patrie de Rabelais[1]. Donne de ma part une pensée de respect et d’adoration devant la maison qu’on montre pour la sienne. La description que tu me fais de celle où tu gîtes présentement est alléchante : un tel lieu doit plaire à un ⦚ ⦚ comme toi. As-tu emporté un album, de quoi faire un croquis en voyage ?

Quant à moi, je n’ai rien à te dire. C’est demain qu’a lieu le baptême de M. Collange fils[2]. La mère, l’enfant et le père se portent bien…

J’ai eu la visite, avant-hier, du bon Sabatier[3] ;

  1. Mme Commanville était à Chinon, chez Mme de La Chaussée.
  2. Fils des domestiques, Émile et Marguerite.
  3. Le mari de Frankline Grout, l’amie de Mme Commanville.