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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Vous remercierez pour moi Charpentier de m’avoir envoyé ce livre anglais dont j’ai besoin.

Combien de temps encore restez-vous en Armorique ?

Moi, je ne bougerai d’ici que pour aller à la première de Daudet et probablement je ne rentrerai à Paris que fort tard, afin d’aller plus vite dans ma petite drôlerie juive.

Tourgueneff m’a écrit les mêmes choses qu’à vous. Je l’attends vers la fin du mois prochain.

J’ai reçu hier de notre jeune ami Maupassant une épître fort agréable et pleine du détail de ses lubricités canotières avec une grosse femme.

Voilà, je crois, toutes les nouvelles.

Empiffrez-vous de coquillages. Ça rend gai. Amitiés et respects à « toute la société ».

Et à vous, mon vieux solide, une très forte poignée de main de votre.

J’ai eu la vertu de ne pas lire l’Assommoir dans la République des Lettres, n’en connaissant point le commencement. Quand votre roman sera fini, j’imagine qu’il y aura descente du côté financier !


1597. À GUY DE MAUPASSANT.
[Croisset]. Nuit du 23 [juillet 1876].

Votre lettre m’a réjoui, jeune homme !

Mais je vous engage à vous modérer, dans l’intérêt de la littérature. […]

Prendre garde ! Tout dépend du but que l’on