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DE GUSTAVE FLAUBERT.

nement soit ici, soit à Croisset. Dans le courant du mois prochain j’y aurai un dimanche la visite de Guy.

Si c’était une autre que toi, je te plaindrais de la solitude où tu vas être pendant trois ou quatre jours (car je suppose qu’Ernest est à Dieppe), mais ma pauvre fille sait vivre toute seule, ayant l’intelligence ornée.

En fait de livres, je t’en apporterai un beau sur la dévotion moderne.

Allons, à bientôt ; nous reprendrons nos fortes conversations.

Ta vieille Nounou qui t’aime.


1609. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, 15 septembre 1876.

« Je suis affamée de ces questions-là. »

Ce mot de ma pauvre fille m’a charmé tout à l’heure. Mais mon maître Pouchet n’est pas à Paris, de sorte que je ne sais à qui m’adresser. Je crois d’ailleurs que tu demandes une chose bien difficile. Pour comprendre la physiologie, il faut d’abord savoir l’anatomie. Quand je serai revenu près de toi, j’irai consulter Pennetier. Je doute qu’il existe des manuels de physiologie clairs et nouveaux. C’est une science qui ne fait que de naître.

Mesure une des couches de la chambre à deux lits pour voir si le Moscove peut y coucher. Bouilhet y couchait bien, mais Tourgueneff est beaucoup plus grand. Il faut comparer cette