Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 7.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
357
DE GUSTAVE FLAUBERT

l’an, peut-être jusqu’à la fin de janvier. De cette façon, j’aurais peut-être fini à la fin de février. Car si je veux publier un volume au commencement de mai, il faudrait 1o que j’aie fini Hérodias promptement, pour que la traduction pût paraître chez vous en août. Que devient celle de Cœur simple ? et Saint Antoine, quand le verrai-je ?

Ma nièce est remise sur pied et me charge, comme son mari, de vous envoyer toutes ses amitiés.

Le jeune Guy de Maupassant a publié dans La République des Lettres une étude sur moi qui me rend honteux. C’est un vrai article de séide, mais il y a une gentille ligne sur nous deux à la fin.

On vous donnera cet hiver une représentation de la fameuse pièce. Et il s’en prépare une autre, encore plus forte : rien que des hommes[1] !

Que vous dirais-je encore ? Rien du tout, si ce n’est que je vous aime, mon cher grand, mais cela vous le savez.

Je vous embrasse, votre vieux :

Et votre néphrite ? Est-ce une forme de votre goutte ? Ou un agrément nouveau ? Non, n’est-ce pas ? Soignez-vous bien.

J’espère me mettre à écrire dans une huitaine de jours. Présentement j’ai une venette abominable, une peur à faire dire des neuvaines pour la réussite de l’entreprise !


  1. Feuille de Rose, voir Boule de Suif, p. cxxxv (éd. Conard).