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DE GUSTAVE FLAUBERT.

titre Le Candidat ! Mon scénario est écrit ; mais je vais le laisser reposer, pour le reprendre je ne sais quand. Je vous demande pardon de vous entretenir de choses si peu importantes, mais pour moi elles sont sérieuses. Voulez-vous que je vous lise Le Sexe faible quand j’irai vous voir à Saint-Gratien ? Ce sera probablement au commencement de décembre, si vous le permettez.

Que dites-vous du Schah ? Je crois que son séjour à Paris a eu une influence monarchique démesurée ? C’est aujourd’hui dimanche ; il fait un temps splendide, un soleil éclatant. Je vous vois d’ici, Princesse, à l’ombre de vos grands arbres, coiffée d’un joli chapeau de paille ; je vous salue, je m’avance et je vous baise la main, car je suis votre.


1387. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, samedi, 4 heures et demie, 26 juillet 1873.

J’ai un joli mal de tête, pour avoir trop pris de notes dans Daremberg, et je voudrais piquer un chien avant de me baigner dans les eaux sales de la Seine. Donc la lettre à ma pauvre Caro ne sera pas longue. Que lui dirai-je, après, bien entendu, l’avoir embrassée ? Que je m’ennuie d’elle ? Comme elle le sait, c’est inutile.

Mais que je te plains, mon pauvre loulou, de tes mésaventures murales (belle expression). Est-ce assez ennuyeux ! Sans compter la dépense ! Il me semble que tu prends cela philosophiquement, ce dont je t’applaudis.