Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 7.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
52
CORRESPONDANCE

Peut-être qu’une fois rentré, je vais céder à la tentation du Candidat.

Tu sais bien, ma chérie, que je ne partage pas du tout tes opinions sur la Fusion. C’est, selon moi, une sottise pratique et une ânerie historique.

En de certains jours, il me prend des envies d’écrire de la politique pour exhaler là-dessus ce qui m’étouffe ! Mais à quoi bon ? Le plus clair de la Fusion sera que : elle n’aura pas lieu, d’abord ; puis que les Orléanistes se sont déshonorés. Du reste, ça renforce les Bonapartistes. Là est le comique.

On commence à Paris à n’y plus croire. Elle sera usée avant la rentrée des Chambres.

Ton vieil oncle qui t’aime.


1394. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi [25 août 1873].
Ma Chérie,

[…] Quelle chaleur ! Je tremble à l’idée que la semaine prochaine je me promènerai dans la campagne pour Bouvard et Pécuchet ! mais l’Art avant tout ! Et puis, à la fin de cette même semaine, je rentrerai dans mon domicile.

Et il faudra qu’un de ces soirs je retourne au Vaudeville ! Je vais tout à l’heure aller voir ce bon M. Carvalho ! Tu ne me dis pas s’il a été aimable.