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DE GUSTAVE FLAUBERT.

mière de Sardou. Puis j’y reviendrai pour mes répétitions, ne sais quand.

Mon unique compagnie est un lévrier superbe qui dort sur mon divan et bâille devant mon feu. Telle est, mon bonhomme, l’existence de ton vieux qui t’embrasse.


1405. À MADAME ROGER DES GENETTES.
[Croisset, septembre 1873].

Il me semble que je ne vous ai point écrit depuis très longtemps, et je m’ennuie d’être sans voir votre écriture. Votre ami a monstrueusement travaillé depuis un mois, car il a fait le premier acte de sa comédie et avalé une vingtaine de volumes, pas davantage. Carvalho m’a paru très content du scénario du Candidat (titre qu’il m’a prié de taire parce qu’il le trouve excellent). Donc, revenu ici, je me suis mis à l’œuvre, car je voudrais être débarrassé de mes occupations théâtrales le printemps prochain pour me mettre à écrire mes deux bonshommes. Je les prépare dans l’après-midi (la pièce est mon labeur du soir) et, parmi les choses assommantes que je viens d’avaler, je ne connais rien de pire que les ouvrages des RR. PP. Jésuites. Ce n’est pas fort, décidément ; ça donne envie de retourner à d’Holbach.

J’ai lu aussi les trois volumes de Mgr Dupanloup sur l’Éducation. Il s’y vante d’avoir fait dans la cour du petit séminaire de Paris un autodafé