Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 7.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
CORRESPONDANCE

un mutisme absolu. Pas de vent ! Pas une étoile ! Ma lampe brûle et je n’entends, de temps à autre, que le craquement de mon feu. Je suis très rouge, un peu oppressé et j’ai soif. Voilà.

La chaufferette m’est arrivée. Quel monument ! Elle a causé la stupéfaction de mes gens. M. Senart va la vernir, et je ferai « des embarras » avec !!! Tu seras bien gentille de m’écrire souvent et longuement si cela se peut. Donne-moi, non seulement des nouvelles sur vos santés, mais encore des affaires !

Adieu, mes chers enfants.

Ton vieil oncle t’embrasse tendrement.

Le 12 du mois prochain il aura 52 ans. Pense à lui.


1417. À SA NIÈCE CAROLINE.
Samedi soir, 22 novembre 1873.
Chère Caro,

Reçois d’abord mille remerciements pour ta lettre de Hambourg et pour le télégramme de Malmoë. De plus, Daviron m’a envoyé, ce matin, votre adresse à Stockholm. Jusqu’à présent le voyage m’a l’air de te faire du bien ! J’attends, bien entendu, une très longue lettre pour me confirmer les bonnes nouvelles et me donner une masse de détails, surtout. Je ne suppose pas que tu aies grand’chose à faire, à moins que « la Société » ne prenne tous tes loisirs. Enfin, pense