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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je vous remercie bien de la promesse que vous me faites relativement à mon jeune homme, c’est-à-dire de faire jouer chez vous sa petite pièce. Ce lui sera un grand honneur et qui pourra lui être utile. D’ailleurs, son œuvre vous intéressera, je crois.

Vous me semblez bien sévère pour Madame de Châteauroux. Ce n’est pas de cette façon que j’aurais fait ce livre, si je l’avais fait ; mais tel qu’il est, il est curieux, et bien exécuté dans son genre. Ce qui vous choque tient au sujet même, et non à l’historien.

Quant à l’auteur, à de Goncourt, on m’avait dit au contraire, qu’il était maintenant en bon état. Ses nervosités viennent de sa santé qui n’est pas robuste. Pour rester serein, il ne faut pas souffrir ; et puis, peut-être, manque-t-il un peu de philosophie.

J’attends après-demain la visite de ma nièce ; elle a fait le portrait du père Cloquet. Je vous demanderai pour elle votre protection près des membres du jury. La pauvre enfant est bien à plaindre et a besoin d’encouragement.

Popelin a eu la gentillesse de m’envoyer un livre, et moi la grossièreté de ne pas l’en remercier.

Faut-il croire à ce que vous m’annoncez, une petite visite ?

Là-dessus je rêve :

et je vous baise les mains, Princesse,

en me disant votre vieux fidèle.