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CORRESPONDANCE

Voilà un public, celui-là, et « il fait des remarques ».

J’ai lu deux manuscrits de Jeunes, qui sont stupides ! L’un est un protégé de Raoul-Duval, chez qui j’irai prochainement. Après quoi, solitude complète jusqu’à la terminaison de Bouvard et Pécuchet.

Adieu, pauvre fille ; je t’embrasse tendrement, bien que tu ne mérites guère de l’être… sous-entendu embrassée.

Vieux.


1885. À SA NIÈCE CAROLINE.
Saint-Gratien, jeudi, 18 septembre 1879.
Pauvre Chat,

Confiteor ma bêtise. J’avais cru que j’avais chargé Ernest de te dire de m’écrire en premier lieu, puis que je te répondrais, et je m’étonnais de n’avoir pas de tes nouvelles, quand c’était moi qui devais commencer !

Secundo : mon portier est la cause des inquiétudes que j’avais depuis avant-hier. Je ne sais pourquoi il a mis, cette fois, tant de retard à m’envoyer ta lettre.

Celle que j’ai reçue ce matin n’est pas gaie : le ton en est bien dolent ! Tout cela est la conséquence des efforts que tu as faits pour être une « Femme Forte ». Ma pauvre fille ! espérons que ta petite vacance au bord de la mer va te retaper un peu. Mais sais-tu où est l’adresse de Laure[1] ?

  1. Mme Laure de Maupassant.