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DE GUSTAVE FLAUBERT.

La collection des médailles à la Bibliothèque de la rue Richelieu ? Il y a une promenade obligatoire pour les étrangers, c’est une partie de canot dans les égouts ! Mais le temps n’est pas très propice. Quant aux théâtres, j’ignore absolument ce qui s’y passe, voilà plusieurs années que je n’ai mis les pieds dans une salle de spectacle. Je ne suis pas un provincial, mais un sauvage.

Vous n’avez pas dû vous divertir prodigieusement au cours de M. Caro : l’homme est bien médiocre. Quant à mon amie Sarah Bernhardt et à Coquelin, cela dépend de ce qu’ils auront joué.

Ma nièce m’a écrit que votre seconde fille était embellie et que l’aînée était de plus en plus spirituelle. Je leur porte une vraie tendresse. Et à vous, donc !

Écrivez-moi quand vous n’aurez rien de mieux à faire, ma chère Gertrude.

À vous du fond du cœur et tout entier vôtre.


1920. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mardi matin, 10 heures, 23 décembre 1879.
Ma Caro,

C’est de l’insenséisme ! Venir ici par un temps pareil, et vouloir peindre dans les conditions atmosphériques du logis ! Tu n’y songes pas ! Crois-tu que ton modèle pourra se dénuder ? Où la mettras-tu ? Où te mettras-tu toi-même ? En ma qualité d’ancêtre, je m’oppose à cette extrava-