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DE GUSTAVE FLAUBERT.

les libraires me paraissent stupides. Aucun, jusqu’à présent, ne l’a en montre, et beaucoup même n’ont point le Château des Cœurs.

Amitiés à Estelle, et tout à vous, mon chéri. Vôtre.

Qui est donc celui qui m’a fait une si belle réclame dans le Voltaire ? Et cet oiseau de Charpentier qui ne m’a pas envoyé un pareil article. Quel être ! Rappelez-lui que j’attends toujours deux exemplaires.


1947. À EDMOND DE GONCOURT.
Mercredi soir, 11 février 1880.
Mon bon Goncourt,

Je ne trouve pas gentil de me reprocher les pavés du jeune Bergerat ; d’autant que la manière dont il publie ma féerie et les dessins dont il l’enjolive laissent peut-être à désirer.

« L’ami Flaubert » s’est bassiné l’œil cet après-midi avec vos Albums japonais. Mais je ne voudrais pas me livrer souvent à de pareils régals de couleurs, car je tombe plus gémissant sur mon roman philosophique !!! Pourquoi la fatalité veut-elle que je prenne toujours des sujets abominables !

Quand j’aurai lu Nana, je commencerai mon dernier chapitre et, quand il sera fini ou à peu près, j’ornerai pour longtemps Paris de ma présence.

C’est charmant, exquis (et instructif) ce que