recouvre le genre humain ! j’en embarrasse tous ses mouvements ! Mon squelette craque entre ses bras dans les étreintes de l’amour, et le dernier terme de sa joie, c’est d’en vouloir mourir.
Qu’importe ! je fais pousser des fleurs sur les tombeaux, et l’universalité des choses tourbillonne dans mon amour, comme de la poussière au soleil !
Vois-tu là-bas ce petit sentier, dans les sables ? Il te conduira jusqu’à la porte des villes, qui sont pleines de femmes. Je te donnerai la plus belle, une vierge, — tu la corrompras et elle t’adorera comme un Dieu, dans l’ébahissement de sa chair vaincue. Cours donc ! voilà ses vêtements qui s’envolent, — et, tout étalée parmi des coussins d’écarlate, elle lève en l’air ses deux bras nus, pour t’étreindre sur son cœur.
Regarde plus près, au pied de la colline, ce grand euphorbe ? Brise ses rameaux et suce tes