ma lèvre, je souffrais à l’estomac, et je me tordais dans la solitude, en appelant quelqu’un.
Ma force m’étouffe ! C’est le sang qui me gêne ! j’ai besoin de bains tièdes et qu’on me donne à boire de l’eau glacée. Je veux m’asseoir enfin sur des coussins, dormir pendant le jour et me faire la barbe. La reine se couchera sur ma peau de lion, moi je passerai sa robe et filerai la quenouille, j’assortirai les laines, j’aurai les mains blanches comme une femme. Je sens des langueurs… donnez-moi donc… donnez-moi…
Passe ! passe !
Des femmes suivent le catafalque d’un air inquiet. Leurs chevelures dénouées tombent le long de leur corps comme des voiles ; — de la main gauche elles
ramènent sur leur sein les plis de leurs robes traînantes, et tiennent dans la droite de gros bouquets ou des fioles de verre pleines d’huile.