Veux-tu des tas d’or, des palais, des peuples et des navires à voiles de pourpre, des bains de jaspe ?… Tu te rouleras sur les monceaux d’argent comme sur de la luzerne coupée, et tu entendras, au retentissement du métal, sonner dans ton cœur toutes les corruptions et les puissances.
Non ! non ! j’aime mieux le retentissement de mon chapelet, le bois de mon crucifix et la terre dure de ma cabane !
Tout ce que tu n’as pu atteindre, je le ravalerai pour ta satisfaction ! Tu verras les doctes confondus, les grands abaissés, les riches appauvris, et les belles femmes dédaigneuses que tu convoitais, pleurant sous la lanterne d’un lupanar, avec des matelots et des charretiers qui leur cracheront à la figure.
Enfoui sous le sommeil, plonge-toi dans les béatitudes de l’inaction ! Ta pensée, comme un vautour hors d’haleine, ira de plus en plus rétré-