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PRÉFACE

I

Disons-le tout de suite : l’œuvre que nous avons pris la responsabilité de publier, — après avoir triomphé des scrupules très honorables de Mme Caroline Franklin-Grout, la nièce de Gustave Flaubert[1], — n’est point un brouillon informe, un essai de jeunesse définitivement condamné à l’oubli par l’auteur. La version que nous donnons aujourd’hui est celle qu’il aurait publiée lui-même après « Madame Bovary », s’il n’en eût

  1. Il n’est pas exact, comme on l’a déjà dit, que nous ayons découvert le manuscrit de la première « Tentation ». Nous n’avons pas eu à le retrouver, pour la bonne raison qu’il est connu depuis la mort de Flaubert. Il a été soigneusement catalogué par la nièce de l’écrivain. Des lettres, des professeurs, même des étrangers ont pu le feuilleter tout à leur aise. Ils n’y virent sans doute qu’une copie ou une variante de la version que nous possédons. Notre seul mérite, — si c’en est un, — ç’a été de le lire attentivement et d’y reconnaître une œuvre originale, très différente de l’autre.