Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelques lumières à ras de l’eau, c’est Beyrout. Le bateau va à demi-vapeur. — Silence. — Une poule sous l’avant glousse, la lanterne suspendue à la vergue crépite dans la nuit, commandements du capitaine sur la passerelle, sondage ; on repart, on s’arrête, la lune est couchée, étoiles, étoiles. Il vient de terre un cri strident et répété (ce sont les cigales ?) comme un chant de grillon ; puis la voix d’un coq et un autre qui lui répond, les lumières grandissent. Nous laissons à notre gauche un navire dont la chambre du capitaine est éclairée. On lâche l’ancre, je vais me coucher, il est 3 heures du matin.