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Mercredi matin, à 6 heures, nous ancrons dans la rade de Larnaca. — La Marine étend sa ligne blanche au bord de l’eau, la côte de Chypre me paraît nue et sèche, on doit y cuire ; quelques palmiers. — Larnaca est dans un pli, entre la Marine et le pied des montagnes. Le mont Olympe est pointu, un peu échancré du côté droit (Est) et de couleur brunâtre, léger. Les côtes de Chypre me semblent ressembler à celles de Syrie ; les côtes de la Caramanie, moins hautes mais plus boisées.

Vendredi. — Par un temps froid et couvert de nuages, nous entrons dans Rhodes. La mer, houleuse toute la veille, est loin de se calmer et nous dansons très gentiment pour atteindre les cahutes de la quarantaine, où le pacha nous fait de suite apporter à dîner. Visites de son interprète et de M. Pruss, vice-consul de France.

Lazaret de Rhodes, dimanche matin,
6 octobre 1850.