Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/251

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main s’appuie sur le revers de la chemise de sa mère. Son linge lui cache la fesse gauche comme le ventre, et passe ensuite sous Te jarret droit. Sa jambe droite est toute allongée (plante du pied vue) sur la cuisse gauche de sa mère ; il est assis sur le manteau bleu qui couvre cette cuisse et qui est parti plus haut du bras gauche, dans l’ombre.

Fond : à droite, derrière Jésus, une sorte de pilier grisâtre ; derrière la Vierge et au-dessus, nuage gris, épais ; elle est assise sur un banc de pierre d’où s’élève, derrière, un petit arbrisseau à feuilles brunes.

Holbein. Luther (6e ch.), petit portrait. — Toque noire, houppelande violette à plis longitudinaux réguliers et à collet droit, cheveux grisonnants coupés carrément et tombant plus bas que les oreilles, grosse figure grasse, à chair molle, double menton, nez épaté du bout ; largeur de la paupière supérieure ; l’air bonhomme rehaussé par une sorte de fierté rustique, œil brun.

Holbein. La femme de Luther, petit portrait. — Coiffe blanche et bonnet à grandes barbes carrées par-dessus, tombant sur les épaules ; figure blanche et ridée, de 55 à 60 ans et plus ; peu de sourcils ; expression douce et souriante.

Van Dyck. Portrait d’homme chauve, au front très éclairé, grand rabat de guipure. Toile d’effet.

Murillo. Portrait d’homme à grands cheveux noirs. — Soin du dessin de la bouche, très beau comme éclat de la pâleur, rouge dans le coin de l’œil. Les moustaches sont ainsi : la lèvre supérieure est rasée, sauf un léger fil de poil, qui prend le plus près possible du bord interne de la cloison du nez, descend verticalement pour arriver au coin de la