Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/320

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noir très pâle, estompées de gris, le Cobus est plus distinct ; quelques petits nuages dans la partie blanche du ciel, au-dessus de la bande orange.

Un navire (barque de pêche ?) comme une grosse mouette noire. Du côté de Tunis, le ciel qui perle et les montagnes violet brun. Le ciel est d’un bleu extrêmement doré ; au pied de Hammam-lif, la mer est verdâtre. Il y a encore une étoile, à la droite de la lune, du côté de Tunis. Les maisons blanches de la Goulette sont très distinctes, le cap Bon s’aperçoit très bien ; les maisons de Sidi-bou-Saïd ; le mont Cobus est estompé d’une brume violette, et tout en général.

La partie Est du ciel est maintenant rosée ; ce qui domine immédiatement la ligne de l’horizon, blanchâtre et comme poudreux. Derrière le Cobus, d’autres montagnes très indécises ; idem derrière Hammam-lif.

De la butte des terrains rouges, au pied de Sidi-bou-Saïd, en regardant Carthage, les inégalités de terrain qui existent d’ici à Byrsa disparaissent. Byrsa me cache en partie le lac, que je revois à droite avec Tunis.

Montagnes, puis la Sebkha-el-Rouan, à gauche de Byrsa ; la Goulette, les ports, la mer, la Hammam-lif. La mer est verte, le soleil se lève juste derrière les terrains rouges, au pied de Sidi-bou-Saïd ; du cap Carthage, le cap Kamart fait comme un croissant.

Du plateau (où sont encore des mosaïques), à droite des citernes, même vue, mais plus belle et plus rapprochée.

C’était sans doute là Mégara, les Mappales étaient aux terrains rouges. Byrsa se détache com-