J’espère l’être bientôt !
s’inclinent devant le trône.
Oui, c’est cela ! Tous te prennent pour la reine, morte la nuit passée, et l’erreur du peuple va durer. Tu n’as plus qu’à le retenir quand il viendra, mais sans te faire connaître, car n’oublie pas quelles conséquences terribles…
Je sais ! Merci, bon génie, qui as eu pitié de ma tendresse, et puisque tu es mon premier ministre, ne me quitte plus.
Si parfois je m’écarte, ce sifflet d’or m’appellera.
Il lui donne un sifflet d’or, qu’il avait à son cou et qu’elle passe au sien.
La portière de cachemire faisant face au trône s’entr’ouvre, et il entre un nain d’aspect farouche, avec une aigrette à son turban, de très longues moustaches, et un bâton d’ivoire à la main. Il conduit, marchant au pas et effroyablement armés, une escouade de six géants. Tandis qu’il s’avance jusqu’aux pieds du trône pour se prosterner, les géants s’alignent en haie contre la muraille et y restent immobiles.
Scène II.
puis Le Chancelier.
vers les géants.
Plus haut, drôles ! plus haut ! Le menton levé ! Qu’est-ce qu’une tenue pareille !…