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DIXIÈME TABLEAU.

LA FÊTE DU PAYS.

Un beau parc dans les environs de Paris, chez le banquier Kloekher. Des deux côtés de la scène il y a de grands arbres. — Au fond un petit mur soutenant une terrasse, avec un escalier de pierre au milieu. Sur chaque marche de l’escalier, aux deux bouts, un vase de fleurs. D’autres vases sont alignés sur la dalle du mur. Au delà, on aperçoit la campagne avec Paris dans l’éloignement. Le milieu de la scène se trouve occupé par une pelouse de gazon.



Scène première.

M. ET Mme KLOEKHER, LETOURNEUX, Alfred de CISY, Onésime DUBOIS, MACARET, COLOMBEL, BOUVIGNARD, Invités, Messieurs et Dames, tous en élégants costumes d’été.

C’est le soir. Au lever du rideau les invités arrivent par la gauche et se répandent sur la scène, Mme Kloekher donnant le bras à Alfred. Bouvignard se précipite à droite, seul, à l’écart, et tire de sa poche une petite cruche de faïence, enveloppée dans son mouchoir, qu’il découvre et se met à contempler.

Madame Kloekher, respirant largement.

Enfin, ici on respire ! car cette fête du pays, avec ses trompettes et sa grosse caisse, nous a ennuyés si fort durant le dîner…

Monsieur KLOEKHER.

Ah ! voilà le jour qu’on choisit pour recevoir ses amis, Messieurs les gens du peuple s’amusent !