seulement une seconde… (Il la pose, avec mille précautions, sur une chaise, et court ouvrir la porte de droite.) Holà ! (D’une voix désespérée.) Personne ! (Il court à gauche, après s’être retourné vers Mme de Saint-Laurent.) À l’aide !… si tout le monde est parti, me voilà bien ! (Revenant et cherchant à détacher sa ceinture.) Elle étouffe… (Ne pouvant y parvenir.) J’ai absolument oublié… (Il lui frappe dans les mains.) Victoire ! (Le fichu tombe.) Elle a des épaules charmantes, cette fille-là !… (Lui frottant les tempes.) Ma toute belle ! (Mme de Saint-Laurent lui jette un regard languissant, devant lequel il demeure saisi.) Madame ! (À part.) Quels yeux ! (La soulevant à moitié.) Mettez-vous, au moins, dans le fauteuil, Madame !
Quand vous êtes là ?
Je l’exige ! (Il lui met le tabouret sous les pieds.) De Cette façon vous serez mieux. (Apercevant au fond la table servie.) Attendez ! attendez ! Il remplit un verre et remue le sucre avec une cuillère, puis revient.
Vous, Monsieur le général, me servir !
Pourquoi pas ?
Je serais trop confuse !
Allons ! buvez ! (Elle boit.) Servir la beauté n’est-ce pas le rôle d’un soldat ?