Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, II.djvu/253

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ment dans les crises difficiles que les hommes comme vous devraient offrir le secours de leurs talents et de leur expérience.

— Florita, il est fort heureux, pour vous, que vous ne soyez pas un personnage politique, votre dévouement vous perdrait ; loin d’aller offrir mes services à ces ignorants, je veux les laisser s’engouffrer dans les embarras et les difficultés ; plus ils en auront, plus ils sentiront le besoin de m’avoir ; je les verrai venir me prier, me supplier et leur ferai mes conditions.

Je regardai mon oncle, et ne pus que dire : Pauvres Péruviens !

Dans cette circonstance, don Pio alla aussi offrir à Escudero un prêt de 2,000 piastres ; il engagea les Goyenèche, Ugarte et autres à suivre son exemple. L’évêque offrit 4,000 piastres, son frère et sa sœur chacun 2,000 ; le reste donna en proportion.

Durant tous ces troubles, les étrangers et leurs propriétés furent respectés. À l’arrivée d’Escudero, M. Le Bris et deux chefs de maisons anglaises lui firent bien un léger prêt pour subvenir aux besoins de sa troupe, qui avait été trois jours sans recevoir de distribution de pain ; mais ce prêt fut volontaire.