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ques, toutes les histoires de la révolution, les œuvres de madame Stael, des voyages, des mémoires, madame Rolland, etc., etc., formant une masse de douze mille volumes, sont en français. J’éprouvais beaucoup de satisfaction à retrouver nos bons auteurs dans cette bibliothèque. Malheureusement, le goût de la lecture est encore trop peu répandu pour que beaucoup de personnes en profitent. J’y vis aussi Walter Scott, lord Byron, Cooper traduits en français, et quantité d’autres traductions. On y voit encore quelques ouvrages en anglais et en allemand ; de plus, tout ce que l’Espagne a produit de meilleur s’y trouve ; en définitive, cette bibliothèque est très belle, relativement à un pays si peu avancé.

Lima a une salle de spectacle fort jolie, quoique petite ; elle est décorée avec goût et très bien illuminée ; les femmes et leurs toilettes y paraissent ravissantes. Il n’y avait alors qu’une mauvaise troupe espagnole, qui jouait des pièces de Lopez et des vaudevilles français défigurés par la traduction. J’y vis le Mariage de raison, la jeune Fille à marier, le Baron de Felsheim etc., etc. ; cette troupe était tellement misérable, qu’elle manquait même de costumes. Il y avait eu, pendant trois ou quatre ans,