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livre ii.

D’Adam, d’Ève et des animaux…
Voyez, messieurs, comme ils sont beaux !
Voyez la naissance du monde ;
Voyez… Les spectateurs, dans une nuit profonde,
Écarquillaient leurs yeux et ne pouvaient rien voir
L’appartement, le mur, tout était noir.
Ma foi ! disait un chat, de toutes les merveilles
Dont il étourdit nos oreilles,
Le fait est que je ne vois rien.
Ni moi non plus, disait un chien.
Moi, disait un dindon, je vois bien quelque chose ;
Mais je ne sais pour quelle cause
Je ne distingue pas très bien.
Pendant tous ces discours, le Cicéron moderne
Parlait éloquemment et ne se lassait point.
Il n’avait oublié qu’un point :
C’était d’éclairer sa lanterne.