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FABLE XI.

LE COURTISAN ET LE DIEU PROTÉE.


O

n en veut trop aux courtisans,

On va criant partout qu’à l’État
inutiles,
On va criant partout qu’à l’ÉtatPour leur seul intérêt ils se montrent habiles
Ce sont discours de médisants.

J’ai lu, je ne sais où, qu’autrefois en Syrie
Ce fut un courtisan qui sauva sa patrie ;
Voici comment. Dans le pays
La peste avait été portée,
Et ne devait cesser que quand le dieu Protée
Dirait là-dessus son avis.
Ce dieu, comme l’on sait, n’est pas facile à vivre ;
Pour le faire parler il faut longtemps le suivre,