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FABLE XV.

LE PHILOSOPHE ET LE CHAT-HUANT.


P

ersécuté, proscrit, chassé de

son asile,
Pour avoir appelé les choses par
leur nom,
Pour avoir appelé les choses parUn pauvre philosophe errait de ville en ville,
Emportant avec lui tous ses biens, sa raison.
Un jour qu’il méditait sur le fruit de ses veilles,
C’était dans un grand bois, il voit un chat-huant
Entouré de geais, de corneilles,
Qui le harcelaient en criant :
C’est un coquin, c’est un impie,
Un ennemi de la patrie ;
Il faut le plumer vif : oui, oui, plumons, plumons,
Ensuite nous le jugerons !