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FABLE XXI.

L’AIGLE ET LE HIBOU.
À DUCIS.


L

’oiseau qui porte le tonnerre,

Disgracié, banni du céleste séjour
Par une cabale de cour,
Disgracié, banni du céleste séjourS’en vint habiter sur la terre.
Il errait dans les bois, songeant à son malheur,
Triste, dégoûté de la vie,
Malade de la maladie
Que laisse après soi la grandeur.
Un vieux hibou, du creux d’un hêtre,
L’entend gémir, se met à sa fenêtre,
Et lui prouve bientôt que la félicité
Consiste dans trois points : Travail, paix et santé.
L’aigle est touché de ce langage :