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livre i.

Sur le haut du miroir il se met à cheval,
Une patte par-ci, l’autre par-là, de sorte
Qu’il puisse partout le saisir.
Alors, croyant bien le tenir,
Doucement vers la glace il incline la tête,
Aperçoit une oreille, et puis deux… À l’instant,
À droite, à gauche, il va jetant
Sa griffe qu’il tient toute prête.
Mais il perd l’équilibre, il tombe et n’a rien pris.
Alors, sans davantage attendre,
Sans chercher plus longtemps ce qu’il ne peut comprendre,
Il laisse le miroir et retourne aux souris.
Que m’importe, dit-il, de percer ce mystère ?
Une chose que notre esprit,
Après un long travail, n’entend ni ne saisit,
Ne nous est jamais nécessaire.