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FABLE XV.

LE LIERRE ET LE THYM.


Q

ue je te plains, petite plante !

Disait un jour le lierre au thym ;
Toujours ramper, c’est ton destin ;
Toujours ramper, c’est ton destin ;tTa tige chétive et tremblante
Sort à peine de terre, et la mienne dans l’air,
Unie au chêne altier que chérit Jupiter,
S’élance avec lui dans la nue.
Il est vrai, dit le thym, ta hauteur m’est connue ;
Je ne puis sur ce point disputer avec toi ;
Mais je me soutiens par moi-même ;
Et sans cet arbre, appui de ta faiblesse extrême,
Tu ramperais plus bas que moi.