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À côté de l’hypothèse de la préexistence des germes, j’ai mis le fait de la part égale du mâle et de la femelle dans la production du nouvel être.

Il n’y a point de germes préexistants, car le nouvel être se forme de parts égales du mâle et de la femelle. Si, avec Hartsoeker et Leibnitz[1], vous supposez les prétendus germes dans le mâle, la part de la femelle ne préexistait pas dans le mâle ; si, avec Bonnet et Haller[2], vous supposez les prétendus germes dans

  1. Hartsocker et Leibnitz prennent pour germes primitifs les animalcules des liqueurs prolifiques. « Je crois que les âmes qui seront un jour des âmes humaines ont été, comme celles des autres espèces, dans les semences et dans les ancêtres jusqu’à Adam, et ont existé par conséquent depuis le commencement des choses, toujours dans une manière de corps organisé, en quoi il semble que M. Hartsoeker et quantité d’autres personnes très-habiles soient de mon sentiment. » (Théod., § 91.) « Il est vrai que les âmes des animaux spermatiques humains ne sont point raisonnables et ne le deviennent que lorsque la conception détermine ces animaux à la nature humaine… » (Œuvres compl., t. IV, p. 715.) — Que d’hypothèses complaisamment accumulées ! que de concessions demandées à l’esprit ! Et, pour trancher le mot, quoiqu’il s’agisse enfin de Leibnitz, que de suppositions peu sensées !
  2. Haller et Bonnet placent les germes primitifs dans