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DES INJECTIONS IODÉES

plaçant la canule dans diverses positions. Mais cette dernière peut s’obstruer par la présence de flocons fibrineux contenus dans le liquide, ce qui empêche l’extraction de celui-ci : on écarte ces flocons par l’introduction d’un stylet dans l’intérieur de la canule.

Malgré ces précautions, la cavité ne se vide jamais complètement par suite de la présence des compartiments organisés ou des anfractuosités qui existent à l’intérieur. Cette circonstance, qui se rencontre principalement dans les cas de vessigons tendineux, a pour effet de diminuer les propriétés irritantes de la teinture d’iode, par suite de l’action diluante exercée sur celle-ci par la synovie non évacuée. Aussi arrive-t-il quelquefois que la tumeur synoviale se reproduit, ce qui est dû à ce que la poche n’a pas été assez vidée avant d’y faire pénétrer l’injection. Donc, en règle, il faut vider le plus possible.

b. — Injection de la teinture iodée. — Une fois le liquide extrait, on procède à l’injection. À cet effet, la séringue, préalablement remplie, est introduite par sa canule dans celle du trocart, et, maintenant ces instruments rapprochés, on pousse le piston de la seringue jusqu’à ce que l’on éprouve une certaine résistance qui annonce la réplétion de la cavité. Quand une première injection ne suffit pas pour remplir la poche, on en fait une seconde, une troisième, etc., si cela est nécessaire, en ayant soin, chaque fois que l’on retire l’instrument, d’obturer au moyen du doigt, l’orifice de la canule pour éviter une trop grande pénétration d’air et la sortie du liquide.