Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
124
ŒUVRES DE FONTANES.

Je lis, je dors, tout soin s’efface,
Je ne fais rien, et le jour passe ;
Cet emploi du jour est si doux !

Tandis que d’une paix profonde
Je goûte ainsi la volupté,
Des rimeurs dont le siècle abonde
La muse toujours plus féconde
Insulte à ma stérilité.

Je perds mon temps s’il faut les croire,
Eux seuls du siècle sont l’honneur,
J’y consens : qu’ils gardent leur gloire,
Je perds bien peu pour ma mémoire ;
Je gagne tout pour mon bonheur.


Courbevoie.