de puits. Nous pouvons nous flatter avec bien de l’apparence que c’est une rivière. Enfin on connaît assez toutes ces différentes parties pour leur avoir donné des noms, & ce sont souvent des noms de savants. Un endroit s’appelle Copernic, un autre Archimède, un autre Galilée ; il y a un promontoire des Songes, une mer des Pluies, une mer de Nectar, une mer des Crises ; enfin, la description de la lune est si exacte qu’un savant qui s’y trouveroit présentement ne s’y égareroit non plus que je ferois dans Paris.
Mais, reprit-elle, je serois bien aise de savoir encore plus en détail comment est fait le dedans du pays. Il n’est pas possible, répliquai-je, que messieurs de l’Observatoire vous en instruisent, il faut le demander à Astolphe, qui fut conduit dans la Lune par Saint Jean. Je vous parle d’une des plus agréables folies de l’Arioste, & je suis sûr que vous serez bien aise