Page:Forbin - Souvenirs de la Sicile.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
89
DE LA SICILE.

punique, puisque Diodore affirme et que le voisinage des remparts prouve que ces temples durent être brûlés et détruits dans les divers assauts que cette ville fut appelée à soutenir.

En suivant toujours les murailles, c’est-à-dire, les rochers creusés pour recevoir des corps et des urnes, on arrive au temple d’Hercule : il était immense, d’ordre dorique, et ses colonnes cannelées étaient sans base. C’est de ce monument, voisin du forum, que Cicéron prouva que Verrès voulut faire enlever une statue de bronze ; c’était là que se conservait cette autre peinture de Zeuxis, d’un prix tellement inestimable, que cet artiste aima mieux la donner aux Agrigentins que de la leur vendre.

Près de là enfin se voient les restes de la merveille d’Agrigente, de ce temple des Géans, consacré à Jupiter Olympien, et si digne de la majesté de ce dieu, tel qu’Homère et Phidias le montrèrent aux mortels. Des fouilles ordonnées en 1802 mirent à découvert le plan de cet édifice. Selon Diodore, il avait 340 pieds grecs de longueur ; et d’après des mesures nouvelles, et la réduction du pied anglais au pied grec, il aurait eu 356 pieds 8 pouces 4 lignes :