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AVANT-PROPOS.

et sa fécondité et ses trois promontoires les plus célèbres.

Tout porte à croire, avec Pline, que quelque tremblement de terre a séparé cette île de l’Italie. Les poètes se sont emparés de ce phénomène. Strabon et Diodore n’en parlent que comme d’un fait incertain, et dont l’époque se perd dans la nuit des temps. M. de Buffon assigne une autre cause à cette révolution d’une partie du globe, celle de l’accroissement subit de la Méditerranée, lorsque les barrières du Bosphore ne fermèrent plus le passage aux eaux de la mer Noire et de la mer d’Azof. Ce grand événement, dit-il, doit avoir été bien antérieur à ces fameux déluges de Deucalion et d’Ogygès, dont la fable seule nous a conservé la mémoire.

Peu de pays sont aussi montueux que