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SOUVENIRS

Les chevaux sont affreux et les laquais mal tenus. Voilà ce que j’ai trouvé à Syracuse ; mais ce que j’ai scrupuleusement et vainement cherché, quoiqu’un antiquaire syracusain me soutint que je les voyais, c’est la maison de Timoléon ; ce sont les restes de Neapolis ; ceux du palais des soixante lits, construit par Agathocle ; les bains de Daphnis, où fut massacré l’empereur Constant au VII.e siècle ; cette porte d’Aréthuse que la trahison ouvrit à Marcellus ; enfin les divisions de l’Achradine. Nous savons cependant que c’était la partie de Syracuse la plus grande et la plus peuplée, celle qui fut la plus maltraitée par Pompée, et puis relevée et embellie par Auguste. Le rocher est par-tout dans un état d’aspérité qui ne permet pas de concevoir que ces mêmes lieux aient été couverts de constructions importantes.

La trace des chars fait suivre l’emplacement des rues, qui devaient être aussi incommodes à pied qu’en voiture. Il est démontré que les maisons étaient petites, posées à cru sur le rocher, sans fondations ni substructions. Les pierres dont elles étaient bâties, ont été dévorées par le temps. Il serait impossible de deviner