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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

Onofrio (Gabrielli), nommé à Padoue, où il résida long-temps, Onofrio da Messina, naquit en 1616 et mourut en 1706, à quatre-vingt-dix ans. Il s’attacha d’abord à l’école de Barbalunga, dans la suite à celle du Poussin, puis à celle de Piètre de Cortone ; enfin, après avoir passé neuf ans à Venise avec Maroli, il adopta une manière expéditive et retourna dans sa patrie, où l’on rechercha ses ouvrages.

Scilla ou Silla (Agostino), né à Messine en 1629, et mort à Rome en 1700, a été peintre, poète, naturaliste et antiquaire. Barbalunga, charmé de ses dispositions pour la peinture, obtint du sénat en sa faveur une pension, qui le mit en état d’aller à Rome perfectionner ses talens sous la direction d’Andrea Sacchi. Après un séjour de quatre années dans la capitale des arts, il revint à Messine mettre à profit ses études d’après l’antique et d’après les chefs-d’œuvre de Raphaël, et réussit à améliorer sa manière de peindre, à laquelle on reprochait de la sécheresse. Son dessin avait de la pureté. Il a laissé des mémoires sur la connaissance des monnaies pontificales et des médailles antiques.

Scilla (Giacinto), frère d’Agostino, mort à Rome en 1711, eut aussi un talent assez remarquable.

Balestriero (Giuseppe), né à Messine en 1632, fut élève d’Agostino Scilla, dont il copia les ouvrages. Il était bon dessinateur ; mais, s’étant fait prêtre, il renonça aux arts, et mourut en 1709.