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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

Ivara pour en élever un nouveau ; il s’en occupait au moment de sa mort. Un frère d’Ivara exécutait des ouvrages précieux en argenterie, qui étaient fort recherchés en France et en Angleterre.

Guergena (Domenico), né à Messine en 1610, étudia, avant de se faire capucin sous le nom del Padre Feliciano, l’architecture et la perspective sous Abraham Casembrot. Il est probable que Guergena se serait contenté de faire des tableaux dans le goût de Casembrot, s’il n’eût pas été envoyé à Bologne dans un couvent de son ordre. L’occasion qu’il eut de voir et d’apprécier les ouvrages du Guide lui inspira le desir de l’imiter. Ses essais furent heureux ; les religieux le vantèrent et soignèrent sa réputation.

Quagliata (Giovanni), né à Messine en 1603, mort en 1673, obtint à Rome des succès, à l’aide de Piètre de Cortone, qui eut pour cet élève une grande partialité. De retour dans sa patrie, il osa disputer le premier rang à Rodriguez et même à Barbalunga. Tant que ses rivaux vécurent, il mit de la sagesse dans la composition et l’exécution de ses tableaux ; mais, après leur mort, il s’abandonna à la fougue de son imagination, et perdit tout-à-fait la faveur publique.

Avellino (Giulio), de Messine, mort vers l’an 1700, était élève de Salvator Rosa. Il peignit avec succès le paysage, qu’il enrichissait d’architecture et de figures touchées avec esprit.