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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

Gianetti (Filippo), de Messine, mourut à Naples en 1702. S’il l’emporta sur Abraham Casembrot, son maître, par le grandiose des sites et la justesse de la perspective, il lui fut inférieur pour la finesse du dessin des figures. La facilité de son pinceau était si extraordinaire, qu’elle lui mérita le surnom de Giordano des paysagistes. C’est à la protection et aux encouragemens du vice-roi comte di San-Stefano qu’il dut une partie de la considération qu’il obtint à Palerme et à Naples.

Jocino (Antonio), de Messine, peignit le paysage dans le XVII.e siècle, en concurrence avec Abraham Casembrot. Il était fécond, exécutait avec promptitude, et ne mettait point à ses ouvrages un prix élevé.

Panaria (Matteo), Palermitain, peignit à Rome, dans l’église des SS. Quaranta Martiri, le supplice du bienheureux Jean de Prado et de S. Pascal, ainsi que plusieurs autres sujets.

Il Padre Matteo di Sant-Alessio, de Palerme, a peint à Rome plusieurs tableaux pour la sacristie de l’église di Gesù e Maria al Corso.

Monosilio (Salvatore), de Messine, suivit la manière de Sebastiano Conca, son maître, et habita longtemps à Rome.

Serenari (Gasparo), abbé palermitain, entra dans l’école de Seb. Conca à Rome, où il acquit la réputation de peintre ingénieux. Sa manière était franche et