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très-intenses. On nous dit que depuis son arrivée à l’École l’animal a très-peu mangé, qu’il n’a pas fienté, et qu’il a une soif très-vive.

On ajourne le diagnostic. jusqu’après l’analyse chimique et l’examen microscopique du sang du malade, car on croit avoir affaire à l’albuminurie, à la glucosurie, ou à la leucocythémie. En attendant, on fait de la médecine de symptômes : on donne des lavements avec de l’huile d’olives battue avec de l’eau, pour combattre la constipation.

Le 17, l’animal est dans le même état. On analyse son urine et on n’en trouve pas la composition altérée. L’examen du sang, fait par le procédé Malassez, démontre que le nombre des globules est à peine la moitié de ce qu’il est dans le sang normal du chien ; on y trouve la proportion de 1 globule blanc pour 12 rouges.

Comme l’animal ne présente pas d’engorgements ganglionnaires, qu’il est très-essoufflé, qu’il présente une certaine : rondeur des hypocondres, on diagnostique une leucocythémie splénique.

On fait prendre à l’animal, dans la journée, trois pilules ainsi composées :

Carbonate de fer 0 gr. 50 centigr.
Poudre de quinquina 1
Poudre de gentiane et miel. q.s

On continue les lavements de la veille.

Le 18 et le 19, l’état du sujet reste le même ; on continue de lui donner les pilules toniques et des lavements.

Le 28, au matin, la respiration se montre accélérée (on compte 60 respirations par minute) ; les battements du cœur sont très-intenses et précipités (on en compte 145 par minute). La température prise au rectum est de 38°.

On percute et on ausculte la poitrine, sans découvrir autre chose d’anormal que l’intensité et la précipitation des battements du cœur.