Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/397

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inférieures, car quand on dit d’un animal qu’il aime à se nourrir de quadrupèdes, ce n’est pas à dire qu’il s’accommode de tous également, il n’y a pour l’ordinaire que certaines sortes qui lui conviennent. Mais ce détail n’est pas nécessaire pour mon but. Je me bornerai à la seconde classe générale des animaux, qui comprend ceux que le règne végétal nourrit. Nous pouvons y remarquer diverses classes inférieures, car chaque sorte de plante a presque ses amateurs particuliers. Quelques animaux aiment surtout l’herbe, d’autres les arbres fruitiers, et ainsi du reste. Parmi ceux-ci même on trouve une différence remarquable entre les animaux auxquels une seule et même sorte de plante sert de nourriture ; car les uns ne mangent que la racine, d’autres le feuilles, d’autres le tronc, le bois, en un mot le corps de la plante. On en voit encore qui veulent seulement la moelle ou bien la semence, ou en général tout le fruit de la plante. Il y en a aussi qui gobent la plante tout entière. Qui pourrait faire la revue d’un vieux chêne tout entier s’étonnerait de la multitude et de la diversité des animaux qui en tirent leur nourriture. On en verrait qui se promènent sur les feuilles sans les regarder