Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/399

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avec le soleil, la lune et les planètes, une certaine grandeur et une certaine pesanteur, c’est-à-dire qu’il y a une quantité de matière proportionnée à la longueur des années, des mois et des jours, ou en général aux mouvements de la terre. En supposant donc que le Créateur a rangé cette portion de matière le mieux qu’elle pouvait l’être, on est en droit d’en conclure qu’il en a tiré autant de corps organisés vivants que la matière restante pouvait en contenir. Cela confirme ce que j’ai avance, savoir que dans cette grosse masse de la terre il n’y a presque rien qui ne serve à nourrir et à loger commodément des créatures vivantes.

Après cette courte réflexion, e reviens à mon but principal et je fais quelques considérations morales sur ces observations naturelles. Ce que nous avons dit jusqu’à présent peut servir à former les propositions universelles suivantes.

1. Autant qu’il y a d’espèces différentes d’animaux, autant y a-t-il de sortes de nourritures pour eux.

2. Ainsi chaque animal peut trouver sur cette terre les aliments qui lui sont convenables.

3. De cette manière tout vit en paix et il est