Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/422

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comme l'herbe des champs qui se flétrit, et comme la rose épanouie le matin et fanée le soir) (+).

Tournons notre attention sur la grande diversité d'objets que notre terre renferme et tirons en une conséquence qui s'étende à toute la nature. Il y a plusieurs centaines de minéraux, de pierres, de sels, de métaux, de fossiles, tous doués de propriétés merveilleuses. Il y a plusieurs milliers de plantes, dont la figure et les effets varient à l'infini ; il y a une multitude inconcevable d'animaux, tant quadrupèdes qu'oiseaux, poissons, vers, infectes, qui se trouvent tant sur la terre que dans la mer. Le peu que nous en connassons et que nous en savons excite déjà en nous une vive admiration, et nous serions tentés de croire que le Créateur a épuisé dans la fabrique de notre seul globe tous les trésors de sa puissance, de sa sagesse et de sa bonté. Combien en effet de millions d'hommes tous d'un caractère différent ? Combien d'arts et de sciences n'ont-ils pas mis au jour ? Que d'inventions surprenantes, tant anciennes que modernes ? Dites moi, en faisant ces réflexions,