Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/436

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que ce que les nôtres nous offrent à toute heure ?

Ce n’est pas là encore toute l'imperfection qui résulterait d'un pareil arrangement. Si tous les lieux de la terre doivent être également chauds, qu'on détermine le degré de cette chaleur. Sera-t-elle partout comme sous la zone torride ? Qui pourrait la soutenir ? Comme un corps froid quand il approche d'un corps chaud lui dérobe une partie de sa chaleur, de même les zones froides ôtent toujours aux climats brûlants quelque chose de leur ardeur. Si elles étaient toutes égales, la chaleur répandue sur toute la terre devrait être beaucoup plus grande qu'elle ne l'est actuellement sous la zone torride. Rien ne pourrait subsister, hommes, animaux, plantes, tout serait consumé. Mettez les choses, si vous voulez, sur un autre pied, que toute la terre ait un degré égal d'une chaleur tempérée, dont toutes les créatures puissent s'accommoder. Alors l'élévation et la raréfaction de l'air seraient les mêmes partout. Notre terre perdrait par là une des principales causes qui y produisent les vents. Serait-il possible de décrire tout le dommage qui en résulterait ? On sait à présent