Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/449

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les peines qui y sont attachées. Celui qui s'égare, aussi bien que celui qui le remet dans le bon chemin, servent tous à l'utilité de l'univers ; ils sont tous des instruments donc Dieu se sert pour arriver à ses fins. Loin d'ici toute idée de cas heureux et malheureux ! Pour l'univers il n'y en a que de bons. Loin d'ici tous les murmures et toutes les plaintes ! il n'y a aucune situation dont nous ne puissions tirer avantage. Ce qui est un malheur pour les individus fait le bien du Tout. Acquiesçons par conséquent à l'arrangement et à l'ordre de l'univers. Gardons-nous bien de blâmer le gouvernement du plus grand et du meilleur de tous les Etres, tandis que nous avons tout sujet d'adorer la sagesse infinie qu'il fait éclater. Ne considérons jamais le bien ou le mal par rapport à telle ou telle personne ; mais envisageons-le dans sa relation avec le Tout. Le monde n’est pas fait pour nous seuls et nous ne saurions prétendre que tout y aille uniquement à notre gré. Le monde n’est parfait que dans sa totalité. Le grand Créateur n'a pas eu en vue .la perfection particulière de quelques-uns de ses ouvragés,