Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/463

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d’une fausse théologie fondée sur des vraisemblances, qui est la mère de la superstition. Pour marcher sûrement, nous devons chercher la certitude, la démonstration ou bien une expérience incontestable et ne recevoir que ce qui découlera de ces sources. Plus nous ferons de progrès dans la connaissance de la nature et plus nous deviendrons sages sur ce point. C’est Dieu qui gouverne la nature ; les cas ordinaires qu'on y aperçoit sont les maximes de conduire de l’Etre infini qui a réglé la nature. A mesure que notre connaissance de la nature ira en augmentant, nous découvrirons mieux les maximes de l’Esprit éternel et nous nous convaincrons de plus en plus combien elles sont éloignées des nôtres.

Enfin cette méditation nous met sous les yeux notre propre faiblesse et nous force d’avouer que l’intelligence de l’Auteur de l’univers surpasse infiniment la nôtre. Quelle gloire et quel honneur ne sont pas dus à l’Etre devant l’entendant duquel toutes les sciences humaines pour lesquelles nous avons souvent une si grande admiration disparaissent et